Wendy
Nous sommes sortis épuisés de cette projection. Le réalisateur de son dernier film sorti en 2012, « Les bêtes du sud sauvage » nous avait enchanté et nous avions à l’époque découvert une réalisation onirique et radicalement originale.
Dans Wendy, il pousse le curseur encore plus loin en mettant en scène une adaptation de Peter Pan face au danger mortel de grandir, jouée par un groupe d’enfants dans un décor fantastique mais le rythme endiablé, systématique, les voix off et la caméra mobile essoufflent le spectateur pour le perdre.
Tourné en pellicule 16 mm, la caméra tente, d’une certaine manière, de saisir ce qui se passe à la hauteur des enfants et se veut un récit initiatique mais il peine à convaincre car l’émotion peine à se former. Le film semble écrasé par ses symboles, et même si les interprétations sont surprenantes à la limite du cabotinage, les répétitions de courses, les très gros plans systématiques, la caméra flottante sans cesse en mouvement en font un film abstrait et distant qui ne fonctionne pas et devient ennuyeux.
C’est une grande déception pour ce réalisateur prometteur et original qui nous avait enchanté mais ici rien ne semble fonctionner.
Note : 12/20