Une belle course
Dany Boon dans un rôle dramatique plutôt réussi est la principale surprise de ce mélodrame sur les différences et l’amitié intergénérationnelles.
Mélange de nostalgie et parfois de tristesse, le film à l’issue sans surprise est réussi parce que la complicité entre les acteurs fonctionne bien, et qu’une harmonie irradie l’ensemble de la production. On regrettera une mise en scène trop sage et l’irruption des flash-back parfois maladroits qui n’apportent pas grand chose au voyage dans Paris qui est, en soi, une véritable bulle d’air mélodramatique.
Les imperfections du film s’effacent devant ses interprètes. Line Renaud est ici dans une composition que l’on sent en grande partie autobiographique, et semble annoncer sous la forme de confidence ses adieux rayonnants. Et Dany Boon, bougon puisi complice, est ici tout en retenue.
Tel un pont reliant les rives du grand âge et celles des plus jeunes, cette course parisienne en forme de huis-clos qui traite d’émancipation et de transmission est imparfaite mais tendre et sincère.
Note : 14/20