Twist à Bamako
Une gentille histoire d’amour inscrite dans dans l’histoire du colonialisme, avec un zeste de nostalgie, c’est le menu du dernier film de Robert Guédiguian qui quitte la France pour aller au Mali au moment de sa jeune indépendance.
A première vue simpliste, voire naïve, cette chronique africaine idéalisée est servie par des acteurs qui glorifie l’amour dans la beauté d’une utopie et le film prend progressivement un ton plus grave pour rejoindre le drame.
On retrouve encore ici la confrontation entre une société ancestrale et patriarcale, basée sur la tradition, l’absence d’innovation et l’énergie d’ une jeunesse qui aspire à vivre, symbolisée par les soirées dansantes.
Quand le romanesque rejoint la politique, on retrouve un peu de West Side Story dans cet affrontement entre tradition et modernité, rêve et réalité au son de la musique et de la danse.
Portées par des interprétations justes, le film évite le documentaire bien pensant pour poser les questions profondes sur la décolonisation, la place des femmes et la religion tout en restant humain et émouvant.
Note : 14/20