Authenticité et fluidité caractérise la mise en scène de « The chef » mais le scénario présente des lourdeurs par l’accumulation de petits drames (personnels débutants, retards, incompétences, accrochages) qui finissent par alourdir l’ensemble.
Avec un réel plan séquence de 1H30, la caméra glisse entre les allées, cuisines et dépendances du restaurant londonien dont l’ensemble du personnel s’exprime avec un accent « cookney » dépaysant mais rendant les sous-titres incontournables.
Le plan séquence, surtout s’il est unique est censé favoriser l’immersion du spectateur, mais il atteint ici ses limites, car il met à distance les personnages et empêche de s’y attacher, malgré les interprétations des deux principaux interprètes Stephen Graham et surtout Vinette Robinson.
Le scénario est le point faible de cet habile exercice de style, et rend le résultat inconfortable comme sa caméra, stressant comme un polar, et un peu vain, une fois les lumières rallumées. Déçu !
Note : 13/20