Sur l’Adamant
Voici une immersion bienveillante dans une environnement psychiatrique ouvert qui prend son temps d’installer sa caméra et ses micros dans une galerie de portraits touchants et tendres.
Le lieu de vie et de tournage unique dans sa forme, une péniche amarrée sur les quais de Paris, est une véritable parenthèse enchantée à l’abri de la violence de la ville, mais aussi un cadre de documentaire original. Les plus faibles peuvent ainsi s’exprimer avec sincérité, sans impatience ni interdit.
Mais on s’interroge sur l’objectif de ce documentaire, veut-il dénoncer la psychiatrie classique ou défendre un mode de soin alternatif. On reste sur sa faim sur ses objectifs qui ne se contente que de partager des rencontres sans intégrer la réalité sociale et économique des patients.
Sur cette péniche parisienne, les plus faibles s’expriment avec tendresse mais il manque au documentaire du contraste, un point de vue alternatif et un ancrage dans la vie. Il ne se contente que d’une description d’une parenthèse enchantée, mais que font les malades à la fin de la journée et que se passe-t-il lorsqu’ils se rebellent ?
Note : 14/20