Sorry, we missed you
L’infatigable Ken Loach continue de montrer et dénoncer les injustices sociales et signe ici un sujet fort en lien avec la perte du salariat et la logique redoutable dissimulée derrière le terme d’ « uberisation » de la société.
Chaque employé devient indépendant, son propre patron, et doit faire beaucoup plus d’heures et augmenter les cadences pour un même revenu, effaçant d’un coup les avancées sociales obtenues depuis plus de 60 ans.
Le film parle de la famille, qui commence elle aussi à se fissurer, dernier refuge avant l’explosion complète de cette nouvelle forme d’esclavagisme. Film très pessimiste, car sans fin probable, on voit même ici ses limites démonstratives et aucune sortie de secours possible, malgré la clairvoyances des enfants.
Une description nécessaire et fidèle des nouvelles formes d’esclavagisme, avec un Ken Loach toujours mordant, au réalisme terriblement efficace et très noir dans sa démonstration.
Note : 15/20