Shame
Cette nouvelle production de Steve Mcqueen avec son acteur fétiche s’analyse de deux façons.
Sur la forme, on assiste à un exercice de description d’une obsession et d’une boulimie par une mise en scène méticuleuse, rarement vue au cinéma.
Loin du romantisme d’un Don Juan, on assiste en effet à une analyse méthodologique, presque clinique d’une addiction d’un homme victime de ses pulsions.
Cette analyse est renforcée par une lumière froide où les êtres humains sont décrits comme des machines, et où les sentiments et émotions sont rares, à part une tentative avec un ami et le récital de Sissy, la petite soeur paumée.
Mais sur le fond, on ne comprend pas où veut en venir l’auteur, le sexe est décrit comme perturbateur, triste et destructeur débouchant sur une fin moralisatrice qui ne peut que faire sourire.
Décidément, la diabolisation du sexe a la vie dure dans les pays anglo-saxons.
La paix et la libéralisation par l’abstinence ? Au secours !
Un film ambigu, bien fait, mais qui me laisse indifférent.
Note : 12/20