Petite maman
Ce conte fantastique est un prétexte à une fraiche et intense immersion dans l’univers de l’enfance. Les fans de Céline Sciamma pourront être désarçonnés par son propos et son ambiance radicalement différents de ses précédentes productions.
Ici pas de démonstration ou de romanesque historique, mais une évocation poétique et intimiste de l’enfance. La réalisatrice installe un climat à la limite du fantastique en y disposant ses petites filles au jeu naturel et complice.
Le film interroge le rapport complexe avec ses parents, traite de la solitude des enfants uniques, de la maladie et de la tristesse de la perte de ses grand-parents. La petite fille qui est à l’écoute des adultes va en effet redécouvrir sa mère par un artifice en la croisant au même âge, mais cette rencontre fantastique se fait naturellement.
A l’aide d’une très belle image et une mise en scène qui laisse respirer ses personnages, Petite Maman est un grand conte qui nous plonge dans l’intime pour en révéler un récit d’une très grande poésie et d’une très grande douceur. Cela fait du bien par les temps qui courent.
Note : 14/20