Ce faux documentaire est spectaculaire par ses images mais trop collé à la réalité pour en faire une oeuvre majeure. Il y manque en effet du recul, une dramaturgie romanesque symbolique, un point de vue narratif. Le film se contente de décrire les faits, minute par minute, en soulignant les absurdités qui ont failli voir la cathédrale s’effondrer.
Cette guerre du feu permet au spectateur de mieux comprendre les enjeux en les plaçant au coeur du drame, tel un film catastrophe pédagogique mais est-ce suffisant ? La direction trop légère des acteurs, la pauvreté des dialogues, la musique envahissante, les méconnaissances des bâtiments, les digressions sur les embouteillages et les nombreuses portes empêchant la progression plombent l’ensemble, même si une part de réalité se cache derrière ces embûches.
Une immersion impressionnante, jamais un incendie n’a été aussi bien filmé, un brasier aussi proche, mais une dramaturgie montrée par une petite fenêtre alors qu’on attendait un souffle épique et qui glisse vers le mauvais mélo.
Une déception à la hauteur de l’attente !
Note : 13/20.