Médecin de nuit
Cette immersion dans la nuit parisienne renoue avec brio avec les films noirs français à la Becker, Melville ou bien encore Jules Dassin. A travers la fuite en avant d’un médecin généraliste trop généreux, la dramaturgie s’installe avec une unité de lieu, Paris la nuit, en une seule nuit pour décrire le piège dans lequel il s’est fourré.
Le médecin, héros des temps modernes voit sa vie privée battre de l’aile, son activité nocturne et solitaire l’épuiser et le trafic d’ordonnance devenir dangereux pour lui et son entourage.
Vincent Macaigne est ici sombre, terriblement humain, au bout de la pratique médicale bienveillante et plongé dans un tourbillon d’hésitations pour tenter de s’en sortir. Le Paris de la nuit nous permet de rencontrer des personnages, profondément humains comme les personnes âgées et les toxicos, population rejetée par tous.
Une interprétation réussie avec un Vincent Macaigne à contre-emploi. Un film à la photographie crépusculaire réussie, sur les limites de l’engagement et profondément humain. A voir sans tarder.
Note : 15/20