Ma route
Ce conte burlesque est, comment dire … très surprenant.
Difficile d’accès, une fois le burlesque compris et plus ou moins accepté, on nage en plein délire assumé pour se retrouver dans un Bunuel mâtiné de Laurel et Hardy.
Mais on assiste aussi à une histoire d’amour trans-sociale, et à une féroce satyre sociale, dans une région où cohabitent les extrêmes : de pauvres ramasseurs de moules et de grands bourgeois de l’agglomération de Lille en vacances sur le littoral.
Cette cruauté est certainement ce qu’on retient après la projection, le tout filmé avec un sens du cadre et des couleurs florissantes des paysages du Nord de la France, région d’origine de Bruno Dumont et terreau de ses films.
Un film d’amour impossible, un film social nihiliste, excessif et beau. Un film radical et différent, et à ce titre exemplaire.
Note : 14/20