Lucy
C’est sans parti-pris que nous sommes allés voir Lucy, le dernier opus de Luc Besson, le plus américain des metteurs en scène français.
Mélange de film d’action et de science-fiction, on part d’un scénario intéressant, une jeune femme fait la connaissance d’un inconnu qui lui demande de lui rendre service, se trouve porteuse d’un sac de drogue dans son corps, qui malencontreusement se diffuse dans son organisme et développe des capacités surhumaines.
Parsemé de nombreuses incohérences mais on peut pardonner, on est dans le domaine de la science-fiction, on assiste à une déferlante de non-sens et de surenchères.
La première est sur la forme et le montage, tel que souligner systématiquement une action, un discours par la juxtaposition d’image ou de sons qui font que certaines scènes ne sont plus du cinéma mais un mélange de sciences naturelles et de reportage animalier new-age.
La seconde est que le film pêche par son manque d’humour et d’émotions que nous avions connus dans les précédents succès de Luc Besson, tels que le Grand Bleu, le 5° Elément ou même Subway/Nikita.
Enfin l’interprétation de Scarlett Johansson est absolument sans aucune émotion et à la limite du passable, à côté de seconds rôles sans épaisseur.
Il reste un film froid, sans personnalité, avec des acteurs mal dirigés et peu crédibles; seules quelques scènes d’action et une belle photographie sauvent l’ensemble d’un naufrage absolu.
On dit ce film formaté pour les Etats-Unis, mais alors ce n’est pas très gentil pour nos amis américains, mais on découvre avec Lucy, un nouveau type de cinéma, où la campagne marketing est le produit, le film n’étant qu’accessoire.
On a envie de dire : tout ça pour ça ?
En tout cas, une très mauvaise surprise et une immense déception pour un metteur en scène, étendard d’une génération, et que nous avons aimé.
Note : 9/20