L’ile rouge
Cette chronique familiale des années 70 est pleine de charme et de nostalgie mais le film ne dépasse pas les souvenirs sensoriels, les sensations et émotions de l’enfance.
Pas de développement du contexte ni d’enjeu scénaristique dans cette production léchée, il ne faut pas y attendre un événement qui ne vient pas. Les interprètes y jouent habilement des couples qui s’ennuient et dressent une description concrète et radicale de la condition féminine de l’époque.
Mais le principal écueil du film est d’oublier les rapports avec les malgaches, étrangement absents que ce soit en tant que domestique que les travaux de développement que l’armée française est censée effectuée. Seule la fin du film, étrangement raccrochée à la fin du récit nous rappelle la réalité historique.
Un film intimiste et parfois poétique, fait de bouts de scènes où les personnages vont et viennent à travers les yeux d’un enfant, enfermé dans une base militaire d’où on ne sort pas. Alors, une forme d’ennui exotique s’installe qu’aucun événement, y compris le prochain départ des colons ne viendra bouleverser.
Note : 13/20.