Les olympiades
Délaissant le film thriller et le film noir, Jacques Audiard qui a tourné pendant le confinement son dernier film, nous propose ici une comédie plus légère, une sorte de chronique sur un triangle amoureux, et il faut le dire, un peu fade.
Nous n’avons pas été sensible à ces amours peu spontanés. Le coté contemporain et « jeune » du film sonne un peu fabriqué, avec ses SMS en incrustation, la dénonciation de la violence des réseaux sociaux et des applications de rencontres assez banales.
Certains parlent de nouveau discours amoureux, il semblerait que depuis 20 ans, on ait fait le tour de la question de la drague numérique et qu’on revienne à des valeurs plus humaines. Un train de retard peut-être ?
Le quartier des Olympiades n’est absolument pas montré, ni utilisé, il est absent du scénario, la plupart des scènes étant tournées en intérieur. Ce lieu cosmopolite aurait pu être un point de départ intéressant, mais le film ne s’en empare pas, il aurait pu être tourné dans n’importe quel autre quartier ou ville d’Europe.
Bref, rien de très neuf, dans ce scénario qui nous a semblé une sorte de patchwork maladroit et fourre-tout un peu cliché. Censé refléter son époque, le film échoue à montrer la vie de trentenaires dont il ne reflète que superficiellement leur vie. Et cette superficialité est renforcée par un noir et blanc « arty » en complet décalage avec son sujet.
Une déception et un film mineur, ces Olympiades, une étape secondaire dans la carrière de ce réalisateur prestigieux. Rappelons-nous les magnifiques et intenses « Le prophète » « De rouille et d’os », « Dheepan » et les « Frères Sisters ».
Note : 13/20