Les herbes sèches
Dans cette grande fresque, on voit arriver et repartir un antipathique professeur de collège dans un petit village d’Anatolie. Contrairement à ce que laisse penser le titre du film, l’action de déroule principalement l’hiver et sous une épaisse neige, mais on comprend progressivement que les herbes sèches sont une métaphore et désignent la sécheresse des rapports humains.
Mélange de mélancolie contemplative et d’abondants dialogues passionnants, le film décrit la condition humaine à la manière des grands dramaturges. Mais c’est aussi la description d’une Turquie à deux vitesses, celle de la tradition bousculée par des problèmes contemporains et l’irruption de la rumeur décuplée par les technologies modernes de communication.
Beaucoup de sujets sont traités dans ces Herbes sèches dont l’engagement, l’individualisme, l’éthique à travers des dialogues abondants entrecoupés de silences et de magnifiques plan-séquences. Un grand film philosophique, beau et tranchant comme les relations humaines.
Note : 15/20.