Les choses humaines
Sujet casse-gueule par excellence, le traitement du viol dans ses aspects humains, familiaux, policiers et judiciaires est ici traité de manière éprouvante et factuelle pour un résultat particulièrement réussi.
Evitant soigneusement tout manichéisme, le film décrit les points de vue des deux parties, celui du jeune homme et celui de la jeune femme, pour se terminer par le procès en assise.
Analysant avec beaucoup de finesse les arcanes de la culture du viol, les groupes masculins, les challenges ridicules entre mecs, l’arrogance masculine, mais aussi l’effacement et la discrétion de la jeune femme, Yvan Attal met en scène ses personnages avec précision et amour sans les juger.
Les dialogues sont également le point fort de ce drame judiciaire, et à ce titre, la qualité d’écriture des plaidoiries des avocats durant le procès, sommet du film, sont une efficacité captivante, excluant tout moralisme.
Enfin, la fin ne laissant pas de doute sur la victime de viol, le film prend alors tout son sens.
Une intelligente et efficace réflexion sur les comportements humains à travers l’exploration des zones du consentement tout en en révélant toutes les vérités.
Note : 15/20