Les fantômes d’Ismaël
Projetée en film d’ouverture du dernier Festival de Cannes, la dernière production de Arnaud Desplechin se situe entre mélodrame, récit d’espionnage et nostalgie de jeunesse.
Plusieurs lectures sont possibles, elles s’emboitent habilement au détriment d’une narration classique et on se laisse porter dans ses dédales pleins de douceurs, d’ironie et de tendresse.
Cette chorégraphie est portée par des acteurs très en forme, avec une mention particulière pour Marion Cotillard et Charlotte Gainsbourg absolument magnifiques dans leurs intimités respectives, des dialogues pleins de charme et de sens et un montage particulièrement virtuose.
Loin d’un nombrilisme parisien souvent décrié, on est en présence d’un cinéma universel et précis qui mélange les temporalités, les références culturelles et une rare maitrise de mise en scène. Ne boudons pas ce plaisir !
Une histoire riche pour un kaléidoscope d’émotions intenses. Une réussite !
Note : 16/20