L’empire
On retrouve encore ici ce naturalisme déjanté et le burlesque extrême qui ont fait la réputation du réalisateur du Pas-de-Calais, avec pour cette fois-ci des moyens supplémentaires en lien avec le sujet.
Ce space-opéra traite à sa façon le bien et le mal, tradition et modernité, réalisme du quotidien et science-fiction épique, les « Uns » et les « Zéros », tout en juxtaposant acteurs professionnels et amateurs. Le résultat à la narration décalée peut sembler indigeste, indigent, mais avec Bruno Dumont, on peut s’attendre à tout. Ici, la mayonnaise prend pour peu qu’on se laisse faire. Et ce portrait de la condition humaine est rempli de tendresse pour les personnages filmés.
Voici un objet cinématographique loufoque et burlesque mais dans une trame pas si innocente que cela par la juxtaposition d’oppositions. Voici l’invention d’un nouveau genre : le cinéma surréaliste ! Appréciez en vous laissant faire !
Note : 15/20