Le poirier sauvage
Quatre ans après « Winter Sleep », Palme d’or au Festival de Cannes, le réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan revient avec à nouveau une chronique d’Anatolie, sa région qu’il décrit et montre avec dextérité et sensibilité.
Très critique voire pessimiste avec son pays, le réalisateur met en scène un jeune fils ainé qui revient après des études et ne retrouve plus sa place, à la fois dans sa famille et son pays.
On découvre la vie quotidienne d’une petite ville à travers des déambulations poétiques truffées de références culturelles et de longs réflexions philosophiques sur le sens de la vie, la religion, la création et le malaise d’un pays à la fois ancré dans ses traditions culturelles mais aussi jeune et impatient.
Le constat sur la Turquie est amer, mais la poésie, le questionnement et l’élégance sont au-rendez-vous d’une oeuvre intemporelle très efficace.
Une perle littéraire à film ouvert, un véritable régal !
Note : 17/20.