Le loup de Wall Street
Après la mafia et les gangs, la fascination de Martin Scorsese se porte sur les délinquants de la finance à travers le portrait de Jordan, issu des classes moyennes, devenu un prédateur financier de la pire espèce.
Volontairement vulgaire et colorée, cette descente aux enfers marque par la prestation extrême de Leonardo Di Caprio qui efface tous les autres personnages et même la personnalité du metteur en scène en donnant l’impression qu’il s’agit de son film.
La décadence jusqu’à la folie est ici filmée de manière intense mais il manque deux ingrédients pour que ce film ne soit pas facilement oublié.
D’abord sa manière de filmer est trop traditionnelle, trop boursouflée pour être lyrique et parce qu’il oublie de montrer les conséquences des agissements du trader sur ses victimes, sujet qui aurait pu être riche d’enseignement par sa juxtaposition avec les excès des financiers.
L’envers du rêve américain est finalement très moral.
Bref un film classique, outrancier mais pas si décadent que cela.
Note : 14/20