Le fils de Saul
Une plongée vertigineuse au coeur de la machinerie criminelle nazie à travers le quotidien des petites mains de la solution finale.
La construction du film ne s’autorise aucune digression, on suit pas à pas Saul dans sa volonté d’accomplir coûte que coûte son objectif au milieu de l’horreur.
Ce qui fait la force de ce film, mais aussi sa violence, c’est qu’il ne montre pas l’indicible directement, la plupart des scènes étant suggérées ou entendues, hors-champ, la caméra suivant de derrière le héros en évitant soigneusement les plans larges.
Ce procédé esthétique évite le voyeurisme mais son revers exacerbe la tension et la terreur, accompagnées par une bande son, elle très fidèle.
Ce film éprouvant est aussi une véritable allégorie de la vie au milieu des massacres avec l’enfant et donc de l’espoir, dans une des dernières très belles scènes.
Un film traumatisant, sidérant et exigeant dans la lignée de Nuit et Brouillard de Alain Resnais.
Note : 17/20.