La fiancée du poète
Avec ce troisième film comme réalisatrice, Yolande Moreau signe ici une comédie délicate et intelligente qui sent bon les utopies des années 70. A travers la solitude, la débrouille et l’amitié, c’est la poésie de la différence qui affleure ici dans un ballet de paumés sur les bords de la Meuse à la fois savoureux et excentrique.
Tous les acteurs y sont comme chez eux, et campent des personnages attachants dans une arche de Noé à la dérive avec une découverte, l’interprétation marginale mais spectaculaire de William Sheller, méconnaissable dans la peau d’un curé de campagne truculent.
Cette fiancée n’a pas sa pareille pour raconter la petite histoire de gens marginaux qui rentrent dans la grande histoire à force de poésie et de sensibilité mélancolique, mais en restant optimiste ! On en redemande !
Note : 15/20