La chimère
Poésie et imaginaire flamboyant se rencontrent ici dans une production qui ressemble à un long et savoureux morceau de musique avec ses improvisations et ses dérapages.
Alice Rohrwacher contribue à la relève d’un cinéma italien qui a tant marqué les années 70 et 80. Nous sommes d’ailleurs ici dans les années 80. On y retrouve la magie du réel, une pointe de fantastique et le réalisme poétique des marginaux d’un Fellini ou des premiers Visconti. Les interprètes, dont Isabella Rossellini y sont au service d’une très belle réflexion sur la disparition et la mort, dans laquelle les vivants passent en pillant les vestiges du passé.
Cette fable sauvage, poétique et loufoque fait cohabiter le passé et l’urgence du présent, les différents format d’images et les générations pour laisser son imaginaire vagabonder. Envoutant, tendre et bordélique, on en redemande !
Note : 16/20