La terre des hommes
Les difficultés du monde agricole sont traitées à nouveau ici, rejointes par la description minutieuse de jeux de pouvoir, essentiellement masculins, d’emprise morale et d’agression sexuelle. Ce double traitement complexifie le scénario qui du coup perd son équilibre et affaiblit son regard sur ces deux sujets. Et ce sont les personnages secondaires qui en pâtissent, ils ne sont ici qu’effleurés et c’est dommage.
Par exemple, dommage que la présence de Olivier Gourmet ne soit pas plus exploitée. La mise en scène reste classique, très sage, comme si le réalisateur devait choisir de ne pas dévier de sa route, tout droite. Les acteurs y sont irréguliers, et pénalisent l’ensemble rendant le film extérieur à son sujet. Seule, Diane Rouxel, la jeune femme porte le film sur ses épaules par son charisme et son jeu ambigu.
Un film à la photographie réussie mais un peu passe-partout, on dira un peu fade, pour lequel, il manque un véritable regard personnel et une mise en scène plus musclée.
Note : 12/20