Juste la fin du monde
Ce huis-clos mortifère a été mal compris, même si le public français est venu en masse saluer ce drame familial parfois caricatural.
Une famille se déchire à l’occasion de la venue impromptue d’un des fils. Cette plongée sordide dans son intimité où tout le monde se parle, mais personne n’écoute, laisse pantois par son réalisme.
La tension frise l’hystérie grâce à une mise en scène anxiogène, très près des visages pour capter les émotions, et valorisant les non-dits.
Certains plans fulgurants transcendent les acteurs ; on y retrouve tout le lyrisme et le style de Dolan, encore plus comprimé et tendu.
On sort de ce film apocalyptique épuisé et bouleversé.
Note : 17/20.