Il reste encore demain
Salué dans son pays d’origine, ce drame est surprenant car à cheval sur le lourd héritage du cinéma néoréaliste, la comédie populaire italienne et une évocation moderne de la libération des femmes.
On reste séduit par le jeu des acteurs, dont l’héroïne, également réalisatrice Paola Cortellesi, fait penser par moment à une figure moderne de la pasonaria italienne Ana Magnani. Mais certains anachronismes voulus, comme les chorégraphies surgissant à des moments dramatiques et des musiques contemporaines se télescopent, fragilisent la dramaturgie. Mais les actrices sauvent l’ensemble en nous emportant vers un regard très personnel et émouvant sur le sujet.
Entre humour et gravité, ce relookage audacieux de la comédie néoréaliste italienne séduit par ses interprétations originales au service d’un discours politique intelligent sur l’émancipation des femmes.
Note : 14/20