Holy motors
Présenté à Cannes, ce film a créé la polémique en raison de l’absence de récompense à la hauteur de l’ambition de son metteur en scène au passé sulfureux et à l’esthétisme hors norme.
On reconnait à Leos Carax une maitrise indiscutable de son sujet, de sa mise en scène, de son choix des cadres et des lumières.
Accompagné d’un Denis Lavant protéiforme absolument saisissant, certaines scènes sont d’une fulgurante beauté picturale, comme celle de la grotte par exemple ou le long plan séquence dans l’église.
Mais à vouloir systématiquement déconstruire le récit et ne pas donner de clé de lecture, le propos devient indigeste et vain.
Est-ce un hymne aux comédiens, un éloge du cinéma, une histoire dadaïste ou tout simplement une description de la vie avec les rôles qu’on y joue ?
Nous n’avons jamais vu autant de spectateurs quitter la salle en cours de projection, car visiblement le message reste totalement incompris.
Un ovni cinématographique à l’approche austère et hermétique qui enferme le spectateur au lieu de le libérer.
Et c’est dommage, car le talent est là !
Note : 13/20
HOLY MOTORS : BANDE-ANNONCE VF Full HD (Cannes... par baryla
Un véritable ovni que ce film. Quelques très belles idées (notamment l’avant-dernière séquence, très très surprenante et réussie) n’empêchent pas qu’on s’ennuie assez souvent. Lavant est bon quand il n’a pas à ouvrir la bouche, ce qui est heureusement souvent le cas.