Gagarine
Ce premier long-métrage est une pépite d’une incroyable richesse. C’est à la fois un film joyeux et nostalgique, qui ne se prend pas au sérieux tout en traitant de sujets sérieux. A travers les yeux de la jeunesse, la nostalgie de la conquête de l’espace, qui prend son origine dans le nom de la cité « Gagarine » en banlieue parisienne, le film est un feu d’artifice de créativité.
Deux parties distinctes dans son déroulement, d’abord la description de la vie des habitants de la cité de Ivry sur Seine, filmée comme un vaisseau spatial, et dans laquelle le métissage, la bonne humeur et la solidarité attirent l’attention du spectateur. Puis, dans la seconde partie, s’opère un glissement progressif vers le conte à travers l’univers onirique du jeune héros, Youri, que l’on suit depuis le début. Son environnement est sur le point de disparaitre et il tente de résister à l’expropriation en se construisant son propre monde, sous la forme d’une capsule prête à décoller…. et en se confinant seul dans les caves de la cité !
Mélange de genres, comédie, gravité et description sociale, le film doit sa réussite à ses jeunes acteurs et aux décors qui font parfois penser à « Brazil », et donnent au film un aspect foutraque et délirant particulièrement attachant.
Gagarine est une fusée audacieuse et envoutante en route vers l’espace de la comédie poétique. A voir sans tarder et le film de la semaine.
Note : 16/20