9 septembre 2021 Par Jean-Christophe Hadamar 0

Délicieux

Dans cette fiction, les scénaristes et le réalisateur ont pris des libertés avec la réalité historique, rendant les situations improbables, les personnages stéréotypés et les dialogues sans inventivité.

Pas la moindre pointe d’accent local, nous sommes en Auvergne, plus précisément dans le Cantal où l’accent est rugueux et où la langue française probablement absente. Même si l’histoire romancée prête à sourire et peut plaire, on laisse sur sa faim (!) dans l’absence de développement de sujets ébauchés à l’aube de la Révolution Française, mais vite abandonnés, comme le fait que les innovations ne peuvent venir que des nantis et que le concept de gargote rentre dans les habitudes des paysans.

De la même manière, les situations trop manichéennes, (les riches méchants et les pauvres gentils) laissent peu de place à la nuance. Enfin, des personnages secondaires sont peu développés, le fils du cuisinier passant par exemple très vite du statut de niais à celui d’intellectuel révolutionnaire.

L’image, la photographie et les décors restent trop léchés pour être sincères et donnent une impression de surnaturel décalé. Seules les interprétations de Grégory Gadebois au physique adapté, la sincérité d’Isabelle Carré ainsi que les scènes de préparations culinaires sauvent cette production d’un certain désintérêt.

Une grande déception pour une idée originale et créative, mais le menu est inodore et manque furieusement de saveur.

Note : 12/20