Corsage
Ce nouveau portrait de Sissi l’Impératrice bouscule parce que volontairement anachronique. En choisissant de la présenter comme rebelle et excentrique en même temps que vieillissante, le film interpelle et fait voler en éclat la représentation de la femme qu’elle était dans nos imaginaires.
Le mythe vole en éclat, la biographie est bien entendu fausse mais on se prend à aimer ce destin tragique de « femme de » dans une construction morbide et fondamentalement tragique.
Derrière une mise en scène soignée, lumineuse et austère, l’actrice Vicki Krieps, également co-productrice, nous livre une interprétation torturée de l’impératrice austro-hongroise, maniant habilement l’allemand, le hongrois, l’anglais et le français.
Parfois maniéré et un peu long, Corsage est une ode à la fois romanesque et morbide sur la destinée tragique d’une femme audacieuse et névrosée très éloignée de l’imagerie populaire. Un choc partiellement réussi !
Note : 14/20.