Après la déflagration de son premier film « Les misérables », le réalisateur revient sur la vie dans les grands ensembles de banlieue, notamment les problèmes de logement, dans une production assagie qui a bénéficié de gros moyens.
Mais cette fois, la sauce ne prend pas. Les personnages sont à la limite de la caricature dans une confrontation manichéenne sans nuance. Les personnages ne sont pas travaillés et le scénario souffre d’incohérences rendant l’histoire peu crédible, comme l’expulsion immédiate des habitants.
Hormis l’héroïne Anta Diaw qui tire son épingle du jeu, les autres personnages ne convainquent guère et et Alexis Manenti, solaire et toute en sensibilité dans « Le ravissement », ici dans le rôle de maire de la commune, mal dirigé semble plutôt perdu.
Proche du documentaire mais sans nuance et véritable dramaturgie, « Bâtiment 5 » échoue à renouveler ou dépasser la déflagration qu’a été son premier film « Les Misérables » en 2019. Une déception.
Note : 13/20