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The brutalist
On a rarement un film avec une ambition aussi démesurée depuis Coppola ou David Lynch. C’est un projet pharaonique à la Cléopâtre en terme de durée de plus de 3 heures et de production par ses décors et casting, le tout pour un budget ultra-modeste, ce qui rend le résultat d’autant plus inespéré et grandiose.
Traitant en entremêlant des sujets comme la Shoah, l’intégration dans la société américaine, le racisme, mais aussi les traumatismes de la guerre, la drogue et le handicap n’était pas gagné, mais le réalisateur s’en sort par une mise en scène fluide et somptueuse avec des éclairs de génie picturaux comme les scènes tournées dans les carrières de Carrare en Italie.
Dans ce film tourné en pellicule, les interprètes autour de Adrien Brody semblent complètement investis dans leur rôle, et cela se sent. Finalement peu d’approximation dans cette production qui risque de marquer son époque par son ambition hallucinée et son résultat très largement au-dessus des autres.
Un film ambitieux et rare sur l’architecture, qui se regarde comme une épopée contemporaine hallucinée avec ses excès, ses traumatismes du 20ème siècle mais armé d’une sincérité bouleversante. A ne pas louper !
Note : 16/20