Anora
Auteur de documentaires puis de long-métrages mettant en scène l’envers du décor de la « réussite » américaine, comme « The Florida Project » puis « Red Rocket », Sean Baker est un des chefs de file du cinéma américain indépendant.
Avec Anora, il passe à la vitesse supérieure avec une production sophistiquée et visiblement des moyens supérieurs. Mais à ce jeu, le réalisateur y laisse des plumes. Beaucoup de longueurs, dans un film trop bavard, et un scénario très pauvre et prévisible. De plus, les origines de classe ne sont pas traitées. Malgré des acteurs qui font ce qu’ils peuvent, on n’arrive pas à s’attacher aux personnages, et contrairement à la majorité des avis, on ne rit que très peu.
Nous ne partageons pas les avis dithyrambiques sur cette Palme d’Or de Cannes et on regrette la fraicheur et l’originalité des précédentes productions de Sean Baker. Voici un film sans saveur, tapageur et ennuyeux.
Note : 13/20