Entre les lignes
Après « Les filles du soleil » en 2018, la réalisatrice française Eva Husson se lance dans le drame romantique historique avec un casting international prestigieux. Avec ses ruptures temporelles et une très belle photographie d’une Angleterre fantasmée de l’époque, un peu trop belle pour être réaliste, on suit l’éducation intime d’une jeune servante qui doit affronter sa condition, toute en vulnérabilité et sensualité.
Inspiré du roman de Graham Swift « Le dimanche des mères », la mise en scène fastidieuse peine à convaincre malgré ses décors et costumes et de très bons interprètes. Déjà repéré dans ses précédents films, ces défauts sont ici répétés, longueurs et ralentis des plans inappropriés, exercices de styles creux aux dépens d’une critique sociale et d’une description des réalités de la société de l’époque, des conséquences de la 1ère guerre mondiale et du récit d’émancipation de l’héroïne.
Un magnifique écrin pour le film « Entre les lignes » avec sa photographie et ses interprètes sous-employés mais qui est gâché par une mise en scène précieuse et inadaptée aux sujets évoqués, pourtant porteurs d’une puissance d’évocation. Une petite déception.
Note : 13/20