Apaches

Au début du 20ème siècle, les Apaches étaient des bandes de voyous qui semaient la terreur. Issus des quartiers populaires, ils vivaient de meurtres et rapines avec leurs propres codes, dont les tatouages, et langages.

A travers ce témoignage historique aujourd’hui oublié, on sent l’enthousiasme et l’ambition dans la production de ce film au budget modeste, enthousiasme du réalisateur et de l’ensemble du casting. Soin du détail, des costumes et des décors, le film est visuellement réussi mais il y manque une énergie et un fil directeur.

En effet, à travers le désir de vengeance de la jeune héroïne, le scénario s’égare avec des effets graphiques, voix-off inappropriées, des musiques volontairement anachroniques, pas mal d’incohérences et un scénario paresseux qui empêchent une identification. Les acteurs, plutôt bons, font ce qu’ils peuvent, mais, même en faisant un effort, on arrive pas à y croire. On aurait aimé comprendre le contexte social de la ville à cette époque, avec son industrialisation et l’émergence d’une classe ouvrière qui laisse sur le carreau une partie de ses enfants. De plus, les enquêtes de la police sont étrangement absentes de cette intrigue.

Entre exercice de style et reconstitution plutôt réussie, il manque aux Apaches une dramaturgie sophistiquée, un contexte social plus présent et une mise en scène nerveuse. Le résultat est tout sauf sauvage : simpliste, presque banal. Une déception.

13/20