Les pires
Avec son double récit, fiction et/ou documentaire, le tournage d’un film et la vie quotidienne de jeunes d’une cité, on reste au bord des intentions des réalisatrices sans pouvoir comprendre où elles veulent en venir.
Il y a une forte ambiguïté ici en montrant la misère sociale et le film met le spectateur en position de voyeur. Certaines scènes, notamment celle avec le metteur en scène sont à la limite de la manipulation. L’histoire, faite de petits collages reste confuse et on ne comprend pas où va le film et quel message veut-il transmettre.
Le point fort reste le casting, les jeunes acteurs y sont criants de vérité, avec leur propre langage, boules d’énergie en perpétuelle rébellion et qui, dans certaines scènes, nous touchent.
Entre documentaire et fiction, réalité et fiction, le vrai et le faux, on peine à s’emparer du film, en difficile équilibre entre voyeurisme et authenticité. Nous n’avons pas été convaincus par cette immersion sociale ambiguë et en porte-à-faux.
Note : 12/20