Couleurs de l’incendie
Le sujet du film est d’une grande modernité à travers le personnage incarné de Madeleine Péricourt dans une posture de vengeance à la fois allégorique et romanesque.
On ne boude pas son plaisir à voir ce film, même si sa mise en scène, ses décors parfois pesants, sa musique omniprésente et ses interprétations trop soulignées tendent vers un académisme relativement austère.
Mais en même temps, on est frappé par l’élégance de l’ensemble, le goût du spectacle et la complicité avec les femmes du récit. Léa Drucker y est ici impériale et intense, entourée d’hommes pathétiques, vénaux, usés et usants. Le personnage féminin en prenant son destin en main est d’une portée universelle.
Un film ambitieux dans sa forme, académique dans sa mise en scène, mais on y retrouve le plaisir du grand spectacle tout-public, dans une adaptation réussie du roman de Pierre Lemaitre.
Note : 14/20