Sans filtre
Cette seconde Palme d’Or de Cannes pour le réalisateur suédois mérite le détour. De tous temps, le cinéma a choqué, repoussé les limites en interrogeant nos barrières morales et esthétiques.
« Sans Filtre » ne déroge pas à cette règle, dénonçant les travers de nos sociétés avec sa caméra en pointant du doigt l’argent, le pouvoir, le commerce et l’obscénité de la beauté.
Pour ce faire, il utilise les mêmes armes que les situations qu’il dénonce, par la vulgarité, le grotesque et l’excessif. Cette décadence est à la fois soulignée par toutes les situations rencontrées; ici tout le monde en prend pour son grade, sauf les petites gens.
On pousse ici les curseurs à fond pour y voir clairement un pamphlet acide de notre société libérale décadente, dans laquelle les riches et ceux qui ont le pouvoir sont des sauvages, habillés dans une apparence trompeuse et que certains événements vont faire voler en éclat.
Une délicieuse et sulfureuse descente au enfers !
Note : 16/20