Peter von Kant
Il s’agit d’une adaptation libre de la pièce « Les larmes amères de Petra Von Kant » du célèbre créateur allemand des années 70 et 80 Rainer Werner Fassbinder.
Avec ce film, François Ozon inverse les rôles, le héros est un homme, réalisateur, alors que Fassbinder avait valorisé une femme, jouée à l’époque par Hanna Schygulla, styliste, que l’on retrouve aujourd’hui dans le rôle de la grand-mère.
Mais une adaptation, pour quoi faire ? Surprendre son public mainstream ? Hommage plus probablement, mais Ozon avait déjà adapté une histoire de Fassbinder avec « Gouttes d’eau sur pierres brûlantes » en 2000. avec Bernard Giraudeau et Ludivine Sagnier. Ce réalisateur est donc pour lui fétiche.
Ici, ouvertement théâtrale, en forme de huis-clos, le film s’appuie sur un texte très travaillé à défaut de jeux spectaculaires et passionnera les cinéphiles qui apprécieront les allers retours entre le passé et le présent. Cette mise en abîme, faussement sophistiquée, complétée par une description des tourments de la création risquent néanmoins de laisser froid la grande majorité des spectateurs.
Un retour vers un cinéma plus expérimental.
Note : 13/20