De nos frères blessés
Le film célèbre un épisode méconnu de la première partie de la guerre d’Algérie d’un militant communiste français, Fernand Iveton, solidaire et engagé au côté du FNL. Avec une mise en scène classique et fragmentée qui semble enchainer les protagonistes, on oscille entre une description presque académique des faits et une passion pudique d’un couple, tout en retenue.
A l’image de son titre, le ton neutre est la marque du film et les interprètes s’y engouffrent avec pudeur. Vincent Lacoste sort enfin de ses rôles d’étudiant ou de jeune paumé pour assoir son jeu au service de profondes convictions, et Vicky Krieps avec son accent irrésistible y est solaire, amoureuse et digne. Le couple au romantisme assumé fonctionne à merveille.
Un film de mémoire sensible et pudique sur un épisode brutal peu connu de la guerre d’Algérie. Malgré une mise en scène trop sage, il vaut le coup d’être vu !
Note : 14/20