Le diable n’existe pas
Ceux qui ont aimé « La loi de Téhéran » sorti en France en juillet, dernier devraient retrouver l’ambiance oppressante de la vie en Iran, et notamment les lien avec la juridiction usuelle et malheureusement courante de la peine de mort pour les trafiquants, assassins et autres délinquants.
Ours d’Or à Venise en 2020, ce sont ici quatre histoires cruelles, quatre moyens métrages réunis qui se répondent en un seul film pour illustrer les conséquences humaines et intimes de cette peine de mort dont l’exécution est imposée aux militaires conscrits.
Véritables fables politiques, sans être des plaidoyers idéologiques directs, on y découvre la vie quotidienne en ville et à la campagne de simples citoyens s’accommodant plus ou moins bien d’un régime totalitaire ou écrasé par la responsabilité et la culpabilité.
C’est toute la finesse du film, qui décrit un état extrêmement violent avec des outils romanesques et un sens esthétique évident. Le casting inconnu en France n’est pas étranger à ce succès, chaque homme ou femme, de petites gens qui portent par leur jeu une gravité liée à l’oppression ou la résistance passive.
Récit familial, thriller, romance et tragédie intime forment une description implacable et efficace d’une des pires oppressions au monde par une magnifique démonstration du labyrinthe moral de chacun : « Obéir ou dire non ».
A voir sans tarder.
Note : 16/20