Le milieu de l’horizon
La canicule décrite ici embrase également les habitants et l’environnement de cette campagne rurale française : la découverte de la sexualité pour le jeune Gus, adolescent, les désirs inassouvis du couple et la jalousie montante du père.
Tourné en pellicule 35MM avec la volonté de reproduire le grain du cinéma de l’époque et accentuer le côté nostalgique, le film au sujet simple est plus un film d’atmosphère, d’ambiance qu’une narration intense.
Et c’est avec les yeux de l’adolescent, témoin d’une passion amoureuse naissante entre sa mère et une amie, et dont la perception des grandes personnes changent en passant à l’âge adulte que le film se construit. Le casting y voit se mélanger des acteurs professionnels et de jeunes amateurs plutôt bien choisis.
Issue du documentaire, la réalisatrice couvre ici plusieurs dimensions, à la fois, un récit d’initiation d’un jeune adolescent, le portrait de libération d’une femme et la description des difficultés du milieu rural. Et c’est peut-être sa faiblesse.
Un film en demi-teinte, entre nostalgie et sujets effleurés. Il y manque néanmoins une étincelle pour un film qui affleure l’émotion sans jamais bouleverser le spectateur.
Note : 13/20`