Les intranquilles
La maladie mentale est ici montrée sans jamais la nommer. Et c’est le point fort de cette histoire, décrivant la progressive descente aux enfers d’un couple et de leur petit garçon.
Avec une caméra près des corps, on assiste à une tranche de vie tellement réaliste qu’elle semble avoir imprégné les deux comédiens. Au sein d’une maison où le couple semble en vacances, on suit le personnage de Damien Bonnard qui s’agite tous les sens, par le bricolage, la cuisine et la création.
La progression de la tension s’accélère lorsque ce dernier ne prend plus ses médicaments. Il devient alors difficilement contrôlable, risquant de se mettre en danger ainsi que sa famille. Le film frôle alors le thriller car on s’attend au pire.
Mais le scénario suit un autre chemin, que l’on taira ici. Il radiographie les faiblesses humaines mais surtout fait une description passionnante d’une femme qui tente de ne pas couler. A noter, que c’est à notre connaissance, le premier long-métrage qui montre des personnages avec des masques, inscrivant son histoire dans une réalité contemporaine.
Un film aux interprétations intenses qui dissèque un couple naufragé avec une économie de moyens mais une tendresse flamboyante et communicante.
Note : 14/20