Le procès de l’herboriste
Ici, on célèbre un héros ordinaire, un herboriste qui a traversé plusieurs périodes dramatiques de l’histoire de son pays et qui a consacré sa vie à soigner ses patients par les plantes. Le héros de Agnieszka Holland n’est pas tout blanc, elle décrit aussi son personnage avec des zones d’ombre, notamment par ses accès de colère, de violence et sa tendance à la cruauté. Et c’est cette ambivalence de ses émotions qui est le socle du film.
La réalisatrice est toujours excellente dans les reconstitutions historiques et dénonce les régimes autoritaires par une reconstitution soignée et un sens adroit du cadre et du montage.
Le film est un peu long mais bien construit, retrace une très grande partie de la vie de ce héros presque anonyme, sa passion pour aider les autres et son combat farouche pour l’indépendance, la liberté et l’éloge du vivant.
Le procès de l’herboriste de Agnieszka Holland ne fait pas dans le sensationnalisme ou la biographie officielle mais traite de la destinée d’un homme passionné et perfectible, hanté par ses démons dans un pays ravagé par plusieurs vagues d’intolérance et d’absence de liberté. Une leçon d’histoire originale et passionnante.
Note : 15/20