La femmes des steppes, le flic et l’oeuf
L’enquête policière est un prétexte à la découverte des paysages horizontaux sidérants de la steppe mongole. Le scénario saute en effet par dessus son histoire qui parait insignifiante pour embrasser une autre, plus métaphorique.
La jeune bergère est gardienne de la vie et de la mort dans ce désert à perte de vue et réveille chez le jeune flic un sentiment d’animalité, flattant ses instincts pour l’aider à survivre dans cet environnement hostile dépourvu d’indices temporels et peuplé de loups affamés.
Ce film décrit la place de l’homme, plus précisément de la femme, et son rapport avec la nature et au temps. Le premier voisin étant à plusieurs dizaines de kilomètres, la jeune bergère est un personnage fort, indépendant et symbolique à qui on associe l’amour comme une arme et l’œuf pour la postérité.
Un très bel hommage visuel à la fascinante steppe mongole pour un film hors du temps et des modes, lent, radical et poétique. On se laisse bercer par ce voyage sensoriel et sauvage.
Note : 15/20