Ce premier film prend comme décor le cadre d’une cérémonie traditionnelle d’initiation (l’Ukwaluka, la circoncision) de jeunes adolescents de l’ethnie Xhosa en Afrique du Sud mais il donne un sentiment d’inachevé car il embrasse et évoque trop de sujets.
A la fois documentaire sur une pratique ancestrale aujourd’hui considérée comme dépassée voire dangereuse, le film traite également du sujet de l’identité sexuelle et de l’homosexualité en Afrique sub-saharienne, terre où le masculin est glorifié. De même sont évoquées les rivalités entre les habitants des villes, métissés et ceux des zones rurales.
Volontairement non revendicatif, le film se contente de décrire l’intolérance sans nuance en alternant des scènes de la vie quotidienne avec les jeunes initiés et des scènes intimes. Filmant les corps dans la pénombre ou la nuit, surprenant et original pour montrer l’Afrique, mise en scène et montage manquent néanmoins d’énergie malgré des interprétations sensibles.
Film sur la solitude et les revendications cachées de jeunes sud-africains, il échoue en empilant des scènes sans rythme et conviction.
Note : 13/20.