Spring breakers
Ce film est basé sur un malentendu, car on pense à un film destiné aux adolescents en mal d’émotions fortes. Ce qui n’est pas le cas, ce film étant globalement peu apprécié par les jeunes.
L’auteur dépasse en effet le point de vue anecdotique de ces quatre jeunes filles, naïves et un peu vulgaires en rupture provisoire de ban, dont le destin bascule en une nuit.
Issu de l’underground américain, et sale gosse du cinéma indépendant, fidèle des bas-fonds de la société blanche américaine, où la jeunesse se brise sur l’argent roi et la drogue, Harmonie Korine filme avec brio et à l’amphétamine la décadence, les excès, la violence des ces jeunes privilégiés qui possèdent tout et finalement n’ont rien.
Une plongée dans le vide qu’accompagne une bande son electro à réveiller un mort !
Maniant avec succès l’énergie des codes des clips musicaux et publicitaires, ce Spring Breakers est un conte moral radical, grotesque et fascinant.
Note : 14/20
