Camille redouble
Cette comédie remporte pratiquement l’unanimité dans les médias français. A partir d’un scénario, pas si original que cela, Noémie Lvovsky construit son histoire nostalgique avec des personnages attachants, notamment les camarades de classe de Camille, fraiches et spontanées.
Cette fantaisie attachante qui donne le point de vue des adolescents valorise une nostalgie des années 80, furieusement tendance et qu’on retrouve dans beaucoup de créations aujourd’hui.
Mais ce burlesque, qui prolonge le brillant des « Beaux gosses » est alourdi par le rôle de Camille, tenu par Noémie Lvovsky, de tous les plans, peu crédible en teen-ager et à la limite du narcissisme.
Même si ce casting est vraisemblablement voulu, il gène l’histoire et rend parfois certaines scènes ridicules.
Les choix d’une actrice plus jeune, capable de jouer les deux générations, ou deux actrices auraient donné une dimension temporelle plus efficace.
Il reste néanmoins une comédie attachante, nostalgique et un peu fleur bleue. En tout cas, pas un chef-d’oeuvre comme certains l’annoncent.
Note : 13/20
Assez d’accord : on ne va pas s’emballer pour ce gentil petit film sympathique. Si c’est ça le meilleur film français de l’année, bonjour le niveau ! Et je n’aime pas les films qui font fi des saisons comme si ça ne gênait personne : des scènes d’hiver tournées en automne quand les arbres ont encore toutes leurs feuilles, ça ne colle pas. Une scène de réveil et de petit déjeuner début janvier avant d’aller à l’école où il fait déjà bien jour, ça ne colle pas non plus.