La petite Venise
Sur un rythme lent et poétique, ce très beau film italien célèbre la lumière de l’hiver et l’identité des hommes.
Dans l’attente de l’hypothétique arrivée de son fils resté en Chine, la jeune Shun Li, docile, travaille d’arrache-pied, d’abord à l’usine, puis dans ce café du port où ses employeurs ont décidé de la placer.
Rappelant par moment le neo-réalisme de la grande époque du cinéma italien, le film traite simplement de l’amitié désintéressée entre deux individus au milieu de la bêtise et la violence de leurs communautés respectives.
Andrea Segre, à l’origine d’un documentaire sur les conditions inhumaines des migrants d’Afrique en Calabre, traite ici à nouveau de l’exode et de la solitude d’individus arrachés à leurs racines avec un scénario solide et de très beaux cadres valorisant la belle lumière d’hiver de la lagune.
Un film sincère et plein de grâce. A voir.
15/20.
