38 témoins
Film sur la culpabilité, 38 témoins, démarre lentement et prend le temps d’installer ses personnages dans ce théâtre de la vie quotidienne où un événement dramatique devient le révélateur d’une lâcheté ordinaire et collective.
L’ambiance du film doit beaucoup à la ville du Havre où Lucas Belvaux filme avec talent les navires, les activités portuaires et les habitants de la ville.
On croit suivre une intrigue policière, mais rapidement le malaise s’installe à travers ce couple qui ne communique plus et l’on comprend que le meurtre n’est qu’une étape pour montrer les faiblesses humaines.
Les acteurs, Yvan Attal, un peu en retrait, on l’a vu meilleur, et la lumineuse Sophie Quinton décortiquent avec succès ces personnages au bord de l’abime, malgré quelques dialogues inappropriés.
A noter, le personnage inattendu et réussi de Nicole Garcia, en journaliste des faits-divers et la scène de la reconstitution du crime où se dévoilent lâcheté et bassesse.
Un thriller de la vie quotidienne et un conte philosophique noir et intense particulièrement réussi.
Note : 15/20.